Ça peut faire trop de bruit
le silence
Ça peut remplir tout entier
le vide
Et je ne sais craindre
Ni la pluie, ni le vent
Seul l’oeil de la tempête
Et l’oeuvre du temps
Ça peut cacher bien des choses
le calme
Ça peut s’installer rapidement
une trame
Une histoire à l’envers
Et l’eau qui dort en attendant
Lorsque le bruit prend tout l’espace
Murs noirs zébrés de bruits blancs
Les bourdonnements en essaim
Tentent de pondre sous tes tympans.
Le silence devient un refuge
Un grand tube de verre teinté
Il suffit de fermer le couvercle
Pour garder l’eau en dedans.
Dans le monde du silence
Les poissons font des vagues
Que la petite antenne de l’âme
N’arrive pas toujours à capter.
Le silence est une plage sans marée
Qui s’étend de l’horizon à ton oreille
Des paillettes de bruits fossilisés
S’assemblent en vaines paroles.
Un oasis au coin du regard
Tu cours à l’ombre des dunes
Les mains plaquées sur les oreilles
Pour garder le sable en dedans.